Eh bien, nous y voilà

Nous y sommes donc : les températures sont en deçà des normales de saison et la production nationale d’électricité est à la limite : Ce vendredi matin, à 10 heures, il a fallu importer un peu plus de 2 000 MW.

Les Français sont appelés à réduire leur consommation en cette période de froid. Selon RTE, c’est surtout en Février que les vraies difficultés pourraient survenir.

La filiale d’EDF prévoit alors plusieurs parades : Un panel de mesures plus drastiques, comme l’arrêt de la consommation de gros industriels, la baisse de la tension sur le réseau (qui peut affecter le fonctionnement de certains appareils) ou encore l’organisation de coupures « temporaires, anticipées, localisées et tournantes ».

Ce vendredi, à 10 heures, les 48 réacteurs en état de marche fournissent un peu plus de 60 % de la production nationale d’électricité. L’hydraulique suit, avec 20 % de la production assurée par les barrages, qui fonctionnent au maximum de leurs capacités. C’est ensuite que les choses se gâtent un peu. Les énergies renouvelables sont à la peine. Malgré une matinée plutôt ensoleillée, le parc solaire français ne fournit que 2 % de l’électricité totale, et l’éolien, affecté par un vent inexistant, seulement 1 %.

Pourtant, la France aurait sans doute pu passer cette légère vague de froid sans s’inquiéter outre mesure. Mais un double événement a réduit les capacités nationales de production d’électrons. C’est d’abord le confinement, qui a limité la disponibilité des réacteurs nucléaires : les opérations de maintenance ont été décalées dans le temps, parce que les chantiers ont été réduits. Comment, en France, pourrait-on demander à, un technicien de maintenant RTE, de travailler en Centrale, alors qu’un bon confinement en famille, lui sera de toute façon rémunéré ? Exit l’effort d’intérêt général.

L’écologie est un sujet trop sérieux pour être confié aux politiques et aux écologistes.

La deuxième raison qui réduit les capacités de la production nationale, c’est l’arrêt, en 2020, des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim. D’un coup, cette décision très politique, prise par François Hollande, en opposition aux préconisations des scientifiques, a ôté 1 800 MW de capacités, soit presque le volume d’électricité importé ce matin.

Ce vendredi 8 janvier, la mise en route de ces centrales au fuel, gaz et charbon, était visible sur la carte éditée en permanence par ElectricityMa  : alors que la France apparaît en général en vert foncé, signe d’une production d’électricité très respectueuse de l’air, le pays virait ce 8 janvier au vert très pâle. Le gaz émet 490 grammes de CO2 par kilowatt/heure produit, le charbon 820, contre seulement 12 grammes pour le nucléaire.

Un scandale écologique d’Etat.

La fameuse Convention citoyenne pour le climat, quelque peu catéchisé par des idéologues de l’écologie, avaient réclamé l’instauration d’un « crime d’écocide », transformé sémantiquement en « délit d’écocide ».

Emanuel Macron et sa Ministre Barbara Pompili, n’avaient certainement pas imaginé qu’ils pourraient en être les premiers accusés mis en examen : leur délit d’écocide portant le nom de Fessenheim. Ce sommet d’hypocrisie n’enlève rien, bien entendu, au nécessaire développement des énergies renouvelables, ni aux indispensables efforts de sobriété.  

Mai, à quoi bon invoquer les scientifiques à tout bout de champ si, en matière de climat, c’est le chamanisme qui dicte les choix du gouvernement ?

Allez lutter, après cela, contre les croyances loufoques sur les vaccins, la 5G…. A la défaite de l’écologie s’ajoute la déroute de la raison.

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