
Dans cette période « Covidée », nous observons que nos dirigeants prennent leurs décisions politiques sur la base des avis du monde médical et du monde économique, et toute la difficulté consiste, à mettre en œuvre le meilleur (ou moins mauvais) compromis, alors même que ces deux domaines d’expertise, sont par nature, d’avis opposés. Ils ont cependant deux points communs. Le premier consiste à constater que pour les deux : « Les prévisions sont difficiles, surtout quand il s’agit de l’avenir »
L’autre similitude concerne la nature et les conséquences des traitements mis en œuvre, qui se ressemblent en bien des points.
En voici deux exemples :
Exemple du Coma artificiel
Le coma artificiel, c’est quoi ?
Le coma artificiel permet d’assurer le confort physique et psychique du patient, et de faciliter les techniques de soins. Il permet au patient de ne pas souffrir et de ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive pendant un laps de temps.
L’échelle de Glasgow cotée de 3 à 15 évalue l’importance du coma, et plus il se prolonge, plus il existe un risque de complication à la réanimation.
En sortir :
Pour en sortir, les médecins diminuent l’administration des sédatifs et font remonter la température corporelle. La phase de réveil est étroitement surveillée et toujours redoutée. Une rééducation est parfois mise en place afin de pallier à la perte musculaire, aux difficultés à s’alimenter, et à la reprise d’une respiration autonome. C’est aussi le moment d’évaluer les séquelles neurologiques, cardiaques, dermatologiques ou pulmonaires.
C’est exactement ce qui se passe, et qui se passera, pour notre économie : Elle est sous coma artificiel.
Les sédatifs sont l’ensemble des aides et l’assistance mise en œuvre par notre gouvernement, grâce à l’appui financier de l’Union Européenne.
Là également, il faudra bien diminuer l’administration de ces aides, pour revenir en situation de réveil. Pour l’instant, nous sommes bien malades, mais nous n’en souffrons pas encore, ou du moins pas à la hauteur de la gravité de notre maladie.
Le réveil :
Le réveil nous posera les mêmes problèmes que ceux de la sortie du coma artificiel, car revenir à la normale après une période longue d’inconscience, n’est pas chose facile. C’est souvent à ce moment-là que l’on s’aperçoit des dégâts réels occasionnés par cette période de latence.
Il y aura, ceux, nombreux qui n’y résisteront pas, ceux qui auront besoin d’une longue période de rééducation et enfin ceux pour qui les séquelles seront redoutables. Beaucoup de souffrances en perspective.
Exemple du cancer :
La maladie :
Médicalement, un cancer se traduit par la génération et la multiplication de cellules malignes, sous formes de tumeurs, qui portent atteintes aux organes vitaux.
Economiquement, la mauvaise santé, se traduit par une altération financière qui peut conduire au dépôt de bilan.
Les soins :
A bien y regarder, là aussi, il y a de nombreuses similitudes.
Il existe, trois grandes techniques pour soigner le cancer :
– La Chimiothérapie qui consiste en l’administration de médicaments qui agissent sur les cellules cancéreuses en vue de les détruire ou de les empêcher de proliférer. En matière d’économie, on injectera du crédit pour assurer le règlement de ses charges. Et comme en chimiothérapie, les effets secondaires seront le remboursement des emprunts qui peut s’avérer très difficile et long. Là également, la guérison dépendra de l’état du malade au début et de l’effet du traitement.
– L’immunothérapie qui consiste en l’administration de molécules qui activent le système immunitaire du patient contre les cellules cancéreuses. Et comme l’injection de trésorerie, via le crédit, dans son exploitation, l’effet dépendra de la capacité du patient à réagir. Le fait de ne rembourser que les seuls intérêts et non le capital, ne garantit pas la guérison.
– La radiothérapie qui consiste, par rayons, à détruite les cellules malignes, à l’inconvénient de détruire aussi tout ce qui se trouve sur son passage, y compris les cellules où les organes sains.
De même, un crédit dont on annulerait l’existence engagera automatiquement la perte de confiance des prêteurs qui conduira à l’impossibilité de se financer.
Donc comme en médecine, les différentes options de traitement en économie génèrent des inconvénients, y compris me fait de ne pas rembourser le capital ou la totalité de la dette. Seuls les rêveurs ou les inconscients préfèrent oublier.
Et comme en médecine, notre envie et notre volonté seront déterminantes.