
Le fait que Madame Frédérique VIDAL commande à l’Agence Athéna du C.N.R.S, une enquête, sur « l’islamo-Gauchisme » et le « Post-colonialisme », à l’Université, est en soit, anodin. Cela ne démontre que son intérêt de vouloir s’informer, sur la situation concernant un sujet, effectivement sous sa responsabilité, au titre de Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Le fait qu’en réaction à cette simple demande d’enquête, 600 membres du personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche, dénoncent, dans une tribune du journal Le Monde, la « chasse aux sorcières », et réclament la démission d’une Ministre indigne de les représenter, semble indiquer qu’il existerait bien un problème en la matière.
Non seulement cela démontre l’inquiétude des signataires de la pétition, qui ne s’explique que par leur propre sentiment de culpabilité, mais cela met également en évidence l’arrogance de ce monde universitaire, qui s’offusque que l’on puisse enquêter sur ses orientations. Ces signataires se sentent-ils, à ce point coupables ou s’estiment-ils au-dessus de toutes interrogations, sur leur mode de fonctionnement.
Si le problème n’existe pas, comme semble le dire les réactionnaires, il suffit de laisser l’enquête le démontrer, point besoin de ce raffut, sujet à suspicion. Il n’est utile de faire autant de bruit que si le problème existe et que l’on souhaite qu’il perdure. On comprend, dans ce cas, et seulement dans ce cas, l’intérêt de chercher à bloquer l’enquête commandée.
Le fait de revendiquer, en masse, la démission de Mme La Ministre, est une action également inquiétante, sur la qualité intellectuelle globale, de ce qui devrait être notre élite intellectuelle française. Par cette réaction disproportionnée, ces universitaires démontrent leur contre-productivité de manière éclatante, à croire, qu’ils ont cherchés le meilleur moyen de médiatiser leur inquiétude, dictée par une idéologie incompatible avec la qualité nécessaire à leur fonction.
Espérons cependant qu’ils n’appliquent pas les mêmes concepts à leurs enseignements ou à leurs recherches. En se présentant ainsi comme « au-delà de tous soupçons », les français sont en droit de se demander : « Pour qui se prennent ces gens-là ?» et « Cela nous inquiète sur l’utilisation de l’argent public, qui les finance ».
Bien sûr, en tête de cortège, on trouve l’inévitable Thomas Piketty, économiste talentueux, écrivain reconnu et pourfendeur des inégalités : celui qui veut éradiquer les riches pour qu’il n’y ait plus que des pauvres, sauf lui.
Mais aussi, la sociologue, philosophe, Dominique Meda, grande contributrice aux publications du Monde, ennemie jurée de la croissance : celle qui pense que le bonheur et l’équilibre passe par une réduction drastique du temps de travail, sauf peut-être pour elle et son copain Hamon, qui travaillent beaucoup.
Force est de constater que ces enseignants et ces chercheurs ont quelques difficultés à accepter le principe même de contradiction, d’évaluation ou de remise en question. Fort de leurs certitudes à détenir la vérité, ils se refusent à l’examen de leurs méthodes. Est-ce de bon augure pour la qualité de leurs travaux ?
Le CNRS mandaté pour une tel sujet, pourquoi pas demander à Dutrou d’enquêter sur la pédophilie.
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