
C’est au café, chez Lulu,
Que se retrouvaient les pointus,
A chaque jour, son PMU,
Salut Lulu, comment vas-tu ?
Onze heures maxi, sinon tant pis,
C’est carton jaune ou penalty,
On ne joue pas l’après-midi,
Car les képis, sont de sortie.
En tapant fort sur le comptoir,
Chacun y va de son histoire,
C’est un peu notre observatoire,
Avec Pastis, obligatoire.
C’est là que tout va s’arranger,
Qu’on va pouvoir recommencer,
Tout ce que loupent ces tarés,
Tous ceux pour qui ont a votés.
Deux heures pour refaire le monde,
C’est plus que pour niquer Raymonde,
Mais grâce à Chateau-la-pompe,
On va débattre à tout rompre.
Moi, je dirais que tout va mal,
Mais que nous ne sommes pas si mal,
Car chez Lulu et pour deux balles,
On peut se rincer plein la dalle.
Ceux d’en haut qui se croient malins,
A réfléchir d’un air hautain,
S’ils regardaient un peu plus bas,
Pour savoir ou mettre leurs pas.
Ils comprendraient pourquoi en jaune,
On leur fait vivre un vrai cyclone,
On ne veut pas de leur aumône,
On veut qui tombe de leur trône.
Allez Lulu, c’est ta tournée,
Maintenant c’est à toi de payer,
Un autre verre dans le nez,
Juste avant d’aller déjeuner.