L’agonie de nos partis politiques

Ce en quoi le paysage politique français a bien changé est l’agonie des partis politiques, tous autant qu’ils sont.

En 1946, le Parti Communiste et le Parti Socialiste pesaient 50 % des suffrages, ils en sont aujourd’hui à 8% d’intention de vote.

Idem à droite, le RPF de De Gaulle, devenu UNR, puis UDR, transformé en RPR et UMP, pour finir par Les Républicains, ne va guère mieux.

EELV, mélange de dogmatisme à la trotskiste, façon rad-soc de l’entre-deux-guerres, ne décolle pas non plus.

Macron a démontré qu’il était possible de se faire élire Président de la République sans le relais d’un puissant parti politique, ce qui semblait autrefois impossible.

Faut-il, pour autant, s’en réjouir ?

La crise de la gauche française n’est pas seulement celle des partis, c’est aussi celles des syndicats, tel que la CGT, visiblement tombée entre des mains gauchistes.

Le désintérêt de la population pour les partis est en fait l’expression de son rejet pour la politique, ou plus précisément de son sentiment général de désapprobation de la fonction « d’homme politique », et par corrélation du système dans lequel ils pratiquent. 
Il s’agit surtout d’un « sophisme par association » qui consiste à confondre la mauvaise pratique des représentants des partis politiques avec la remise en question du modèle dans lequel ils évoluent.

On doit alors se poser deux questions :

  • Est-il bon de décider de ne plus travailler au seul constat que son employeur est devenu désagréable, en oubliant les bien faits de son emploi ?
  • Quelles sont les raisons objectives de l’évolution de l’attitude de mon employeur vers cette relation dégradée ?

Autrement dit :

  • Notre hédonisme naturel n’est-il pas de nature à nous faire oublier les qualités du système dans lequel nous vivons ?
  • Ne sommes-nous pas, nous-mêmes, en partie, responsable du dévoiement de la bonne application des idées initiales ?

Et plus attentivement :

Nous vivons en démocratie, qui reste le meilleur système pour répondre à nos besoins fondamentaux de liberté, d’égalité et de fraternité. Nous oublions souvent qu’il n’est pas parfait, qu’il a ses contraintes et ses obligations, mais jusqu’à preuve du contraire personne n’a trouvé mieux.
Seuls les ignorants aveugles, les extrémistes de tout poil, les farfelus ou les anarchistes, refusent cette évidence. Ils sont cependant si peu convaincus de leur « conviction », qu’ils ne vont cependant pas vivre ailleurs, préférant de loin, profiter de leurs privilèges ici, plutôt que d’aller vérifier de près les autres modèles, pourtant si facile à trouver.

Beaucoup ne comprennent pas que nos partis politiques, nos syndicats, nos associations, sont des outils indispensables et utiles à la démocratie et qu’ils ont fait la preuve de leur efficacité.

Trop se dédouanent de leur responsabilité, en encourageant le populisme et la démagogie, qui participe à la médiocrité, non pas du parti, mais de ses représentants, qui ne vont naturellement dans cette voie, que parce qu’ils obtiennent l’approbation de masse, rentable à leur fonction. Notre voix encourage leur médiocrité et valide leurs errements.    

2 commentaires sur « L’agonie de nos partis politiques »

  1. Les partis ne m’intéresse pas. Notre démocratie est hélas mise à mal par les privilèges que s’octroi la classe dirigeante et son bras; l’administration. Il n’y aura jamais d’égalité tant qu’il y aura des privilégiés. C’est vrai, la démocratie on n’as pas trouvé mieux mais il faut beaucoup d’efforts pour la rendre plus belle.

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  2. Le plus triste, c’est que le parti communiste ne peux même plus réunir son congrès dans une cabine téléphonique : Orange les a supprimées !

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