la solution « Ciseaux CRISPR-CAS9 »

Je n’ai malheureusement pas la tête de savant fou de l’inénarrable Professeur Raoul, ni même celle du regretté Donald Trump et ne peut donc pas attirer une quelconque indulgence ou crédibilité naturelle aux propos que je tiens ci-après. Je vais donc me contenter de prétendre qu’il ne faut pas trop prendre la vie au sérieux car, de toute façon, on n’en sort jamais vivant.

Vous partagez certainement le constat que nous vivons de nos jours, 30 années de plus en moyenne, qu’il y a un siècle. Qu’en 30 ans, la pauvreté extrême (mois de 3,50 dollars par jour) dans le monde a été réduite de 30 %, et enfin, que la mortalité infantile (enfant de moins de cinq ans) a diminué de 8 millions d’individus. On crédite ce constat positif à l’amélioration de nos connaissances scientifiques notamment, en matière médicale, mais aussi à l’amélioration de nos conditions de vie. Ainsi, force est de constater que nous vivons trente ans de plus en moyenne, et que nous les vivons beaucoup mieux que par le passé.
Cet état de fait pourrait nous rendre optimiste sur notre avenir, par la démonstration de nos capacités d’adaptation. Il a cependant l’inconvénient de nous inquiéter car, effectivement, nous avons beaucoup plus à perdre qu’autrefois, quand notre vie était plus difficile.
En un siècle, la population mondiale a quadruplé passant de 2 milliards en 1920 à 8 milliards en 2020. Elle serait de 11 milliards en 2100, pour ensuite décliner de 3 milliards le siècle suivant.
Le sujet est anxiogène, car en supposant que nous soyons capables de supporter une telle croissance jusqu’en 2100, personne ne sait comment gérer le déclin qui suivrait, car nos modèles connus ne savent gérer que la progression.
De plus, nous devons bien nous rendre à l’évidence, l’impressionnante évolution du passé n’a été possible qu’avec une très forte dégradation de la terre qui nous héberge et tout nous laisse à penser que nous serions, dans ce domaine, « au bout du rouleau ».
Aujourd’hui, aucun des trois scénarios possibles : évolution, stagnation, régression, ne sont satisfaisants car ils ne nous apportent pas de solution à satisfaire notre bonheur sur les critères qui nous sont familiers.
La solution qui consisterait à alléger la terre du fardeau humain par l’immigration sur d’autres planète, en vue de régulation, ne peut être sérieusement retenue, car le court délai qui nous est impartit ne nous laisse pas le temps suffisant à l’efficacité pratique de nos capacités technologiques. Il serait donc très hasardeux de retenir cette option.
Aussi, comme il paraît très difficile d’agir de manière significative sur cette évolution démographique, il ne nous reste plus que la solution de modifier les critères constituant notre sentiment de bonheur, pour les adapter à cet inéluctable futur sur terre.
Mais modifier significativement notre manière de vivre qui valide notre sentiment de bonheur depuis si longtemps, n’est pas aisé. Il nous faudrait abandonner nos envies de consommation forgée par des décennies d’amélioration de l’opulence, modifier notre nature profonde de prédateur tout en annihilant la volonté des autres espèces à dominer, perdre notre goût naturel de compétition qui a sou-tendu notre survie, modifier même les bases de nos relations sociales, en bref, muter vers un humain nouveau et tellement différent.
Ce pari est si ambitieux qu’il ne paraît pas possible par la seule volonté de l’esprit, pour tant soit peu qu’elle existerait bien. La solution se trouve peut-être dans la science, à travers l’évolution de nos connaissances sur les facultés de l’outil « Ciseaux CRISPR », dont vous avez certainement entendu parler grâce aux recherches d’un trio Français, Allemand et Américain. Ces trois chercheurs ont trouvé un moyen pratique et fiable de modifier des gènes, dans un embryon humain, par découpe d’un segment d’ADN, en remplaçant le gène défectueux par un nouveau.
Sous condition de repérer les gènes concernés et de fabriquer ceux adaptés à la constitution de l’humain du futur, nous pourrions imaginer cette opération sur chaque nouvel embryon pour opérer cette mutation dictée par notre survie.
Mais pour ce faire, il nous faudrait également régler les questions éthiques sous la pression du spectre de l’eugénisme : ce n’est pas gagné !

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