Manu, l’africain !

J’ai vécu une campagne électorale en Afrique.
Lundi, tel candidat promettait à la population, réunit dans le seul petit stade de football, de le doter, au lendemain de son élection, d’une somptueuse tribune et d’une buvette où le rhum coulerait à flot.
Le mardi, son premier concurrent, proposait deux stades, en distribuant des tee-shirts rappelant sa promesse.
Enfin, le jeudi, un troisième larron, au sommet du populisme, distribuait des billets de banque, sur l’aire d’atterrissage de son hélicoptère en promettant qu’il en serait ainsi régulièrement, dès son élection acquise. 

Bien sûr, nous étions tristement amusés de la méthode, en constatant que les discours qui suivaient ne comportaient aucune autre proposition significative. C’est bien l’Afrique, nous disions-nous !

Cette réflexion était certainement induite par un sentiment de « supériorité de pensée » qui me paraît injustifié à observer la démarche de notre Président, lors de son dernier déplacement à Marseille, où notre « Manu, gavé de blé » est venu jouer au père Noël.

Comme nos trois larrons africains, c’est les poches aussi vides qu’eux, qu’il a sorti son          « carnet de chèques en bois », pour offrir 1,5 milliards d’euros, spontanément proposé, sans aucune expertise préalable et qui n’apparaissent donc justifiés que pour compenser l’émotion provoquée par un navrant fait divers qui émeut la population.

C’est dans le meilleur des cas, une action au timing inappropriée, et dans le pire, un acte digne d’un populisme de « niveau Africain » … Et, ça nous laisse augurer d’une campagne présidentielle à venir, de haut vol !