
Franchement, je pourrais aussi bien voter Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan ou Zemmour.
Cela ne me poserait aucun problème de principe, car je ne suis attaché, ni de près, ni de loin, à aucun parti, ni à aucune idéologie politique.
Cela vient certainement du fait que j’ai été élevé, dans le pluralisme de pensée, sans marquage politique particulier. Pour compenser cette absence, mon père, m’a toujours convié, à faire mes choix, en sélectionnant dans le catalogue de l’offre, ce qui, simplement, me paraissait le mieux adapté au bien commun, en restant discret sur son propre choix, afin que le mien, soit vraiment le mien.
Cette approche libre, incluait de fait un attachement particulier, à la liberté et à la démocratie.
Faute d’encrage politique, il ne me restait plus que la raison pour déterminer mes choix, et cette raison même, incluait la nécessité de réfléchir à ce que devait être les frontières de la liberté, appliquées à la vie en société.
Il m’est apparu qu’elles devaient être analysées dans le respect du bien commun. C’est-à-dire la plus grande liberté possible, cependant encadrée des contraintes, qui la rendent communément applicable et durable.
C’est pour cela, qu’à la veille de mon vote, pour choisir le futur président, je me trouve dans l’obligation d’exclure les candidats, qui ne me semblent pas respecter ce critère principal, en transgressant une ligne rouge, normalement infranchissable.
C’est non sans souffrance, que j’ai alors observé que le cumul des intentions de vote au profit des candidats populistes représentait 57 % et que cette tendance française, était en opposition avec la position des pays démocratiques.
Aux Etats-Unis, Trump battu par le parti démocrate, en Grande-Bretagne avec son champion sous la sellette, en Allemagne ou en Italie. Certes, Victor Orban vient de remporter les législatives de Hongrie, mais il n’y est parvenu qu’en muselant la presse et la justice.
Pourquoi ce recul à l’étranger ?
A cause de l’échec, partout, du populisme en action. Les mesures démagogiques sont aussi bonnes pour être élu, qu’elles sont néfastes pour gouverner. Elles conduisent, à l’évidence, à un appauvrissement et un isolement des peuples.
Selon moi, il en est de la démocratie comme de l’écologie.
Rien ne sert de soigner son pouvoir d’achat, de vivre en grande sécurité, d’augmenter sa retraite, son salaire, son chômage, sa consommation, sans liberté ou sans planète pour nous accueillir.
Peut-être que le peuple à de bonnes raisons de perdre la raison, mais il faut cependant espérer un sursaut de sagesse, où il saura faire la part pour l’essentiel.