
Je ne sais pas vous, mais moi depuis quelque temps…
Eh bien, Alain, tu n’es pas le seul à avoir le moral dans les chaussettes.
Après la lecture des 320 pages accablantes, j’ai de même, supporté une bouffée de culpabilité qui méritait que je me ressaisisse, pour éviter un acte néfaste.
Comment oublier les quelques 40.000 € de dettes laissés à chacune de nos petites têtes blondes, si ce n’est à considérer les quelques centaines de milliers d’euros que nous leurs laissons en héritage.
Comment gérer ces quelques vingt heures hebdomadaires de temps disponible supplémentaire, que nous n’avions pas en 1950, si ce n’est à consommer le pécule de l’héritage dans des vols low cost ou des croisières en méditerranée, dont nous ne soupçonnions pas l’existence.
Comment supporter l’idée que de nos jours, la faim constitue un problème pour 800 millions d’individus , si ce n’est à savoir que ces vingt dernières années la famine mondiale était divisée par dix, malgré deux milliards d’habitants supplémentaires.
Comment occuper ces quelques 18 années de vie supplémentaires, avec l’obligation de tondre le gazon de sa maison de campagne, pour finir enfin dans cet Ehpad maltraitant, qui n’existait pas en 1950, où l’hospice mouroir était la meilleure garantie de survie.
Comment accepter ces nouvelles pandémies tellement mortelles, sauf à observer, qu’elles tuent, grâce à la science, seize fois moins que la peste noire au début du siècle.
Bref, j’ai beau tourner le problème dans tous les sens, j’en arrive à la conclusion que la seule différence entre un jeune con et un vieux con réside dans le temps qu’il leurs reste à être cons.