Les tiques et le chien

Deux tiques à l’affût d’une bonne fortune

Avisèrent un chien… « Quelle aubaine, dit l’une,

Mais la prudence ici me paraît de rigueur…

L’animal pourrait bien répondre avec vigueur

Si notre attaque prend une allure trop franche…

Piquons-le puis voyons ce que cela déclenche…

Nous saurons aussitôt quelle suite adopter »

Les scélérates, donc, sans se précipiter,

Tombent sur leur victime avec délicatesse,

Perpètrent leur forfait en si fine souplesse

Que notre labrador n’eut qu’un faible frisson.

« Tout va bien jusqu’ici, dit la plus avisée,

Ce lourdaud ne conçoit pas le moindre soupçon.

J’aurais cru l’entreprise autrement moins aisée.

Nous savons maintenant la façon d’opérer

Pour pouvoir sans danger nous bien désaltérer. »

Assez vite en effet, la malheureuse bête,

Faute de réagir, des pattes à la tête,

Se couvrit de vermine et s’affaiblit d’autant…

Que nous peut apporter cet exemple attristant ?

Rapprochons-le sans bruit de certaines pratiques

Dont usent à l’envi nos adroits politiques

Lorsqu’ils veulent au peuple asséner un coup bas :

Pas de geste direct ou de grand branle-bas

Mais un petit essai pouvant sembler méprise

Pour observer l’ampleur de la réaction ;

La conduite à tenir vient en déduction.

Un retour rigoureux peut faire lâcher prise

Une molle riposte est un encouragement.

Ainsi voyons-nous fondre progressivement

Les droits des citoyens arrachés par la lutte…

Jusqu’où nous faudra-t-il supporter cette chute ?

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