Démocratie à la française

Depuis plus de cinquante ans, j’ai entendu les Français fustiger, la partition gauche/droite, en prétendant qu’il faudrait sortir de ce clivage désuet.

En mai 2017, l’élection de Macron, semblait sortir la France de la lassitude de cette répartition, tant il était difficile de classer ce nouveau président, élu hors de l’influence des partis.

De fait, les partis traditionnels de la droite et de la gauche se sont alors éparpillés, pour ne pas dire liquéfiés, en laissant place à l’émergence des extrêmes, tant de droite que de gauche.

Bien que tout cela se soit exprimé démocratiquement, nous semblons considérer cette situation comme néfaste.

Beaucoup prônait la nécessite d’instaurer un scrutin de l’Assemblée à la proportionnelle, ou du moins avec une part de proportionnelle, afin d’obtenir une représentation équilibrée de toutes les forces politiques de la nation.
Sans pour autant y avoir souscrit, nous nous rapprochons aujourd’hui, de cette situation.

Nous n’en sommes cependant pas satisfaits.

Une grande majorité d’éditorialistes de nos principales publications font porter la responsabilité de la situation législative actuelle de la France à Macron.

Il serait, suivant leurs propos, non seulement le principal mais aussi l’unique responsable de la « tripartition » de la vie politique.

Il porterait, selon eux, cet échec comme un fardeau, sans pouvoir s’en plaindre pour ne s’en prendre qu’à lui-même, résultat de sa conduite déplorable des affaires de l’Etat !

On en oublierait presque qu’il est cependant un des rares président réélu pour un second mandat consécutif. Il aurait pour certains, volé sa victoire, par je ne sais quel subterfuge malicieux, dont ils sont seuls à imaginer la recette.

Ces circonstances nous éclairent d’une solution évidente à notre satisfaction.

49 millions d’électeurs Français pourraient élire chacun son président personnel, soit 49 millions de présidents. Ainsi, chacun y trouverait son compte par l’application de 49 millions de programmes individuels.

Pour des questions purement pratiques, il faudrait que nous soyons tous présidents de nous-mêmes. Nous pourrions alors, pour une meilleure cohésion, nous réunir périodiquement pour débattre de nos programmes individuels, sans intention de compromis.

Mais, j’y pense, n’est-ce pas déjà le cas ?

Comme le pire n’est jamais sûr, il nous faut nous méfier de tout nouveau modèle.
Cependant ce système n’existerait-il pas déjà sous le nom d’anarchie ?

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