
C’est dans l’abondance d’informations que des heures et des heures d’émissions télévisées s’interrogent, sur la stratégie du Kremlin, pour la conduite de la guerre en Ukraine.
Les spécialistes retournent toutes les hypothèses imaginables sur les ressorts qui conduisent aux décisions souvent curieuses.
Et si, en fait, la stratégie de Poutine n’existait que dans l’esprit occidental ?
Si, motivé par notre absolu nécessité de logique, nous cherchions des réponses à des questions qui n’en méritent pas ?
Poutine, tel un chien égaré en terrain inconnu, zigzague au fils des évènements, vaguement rapportés par des sbires soumis, et décide d’actions qui ne seront pas assurément appliquées sur le terrain. L’aléas de la décision d’hier, détermine l’éventualité de celle de demain. Les jours passent, le programme se délite et l’entêtement se renforce.
Une base de données viciée.
C’est les bras chargés de fleurs, que ces Ukrainiens majoritairement russophiles accueilleraient les soldats de l’opération spéciale, pour dénoncer ces nazis russophobes et ainsi en quelques jours, offrir le pouvoir à leurs frères russes venus les sauver.
Les occidentaux, Européens et Américains lâches et dépravés, ne lèveraient pas le petit doigt, tétanisés par la peur, générée par l’énorme supériorité de l’armée rouge.
Le saltimbanque, immédiatement éliminé du circuit, pourrait retourner à ses grotesques singeries.
D’un même élan patriotique, le peuple russe applaudirait, à tout va, son héros, lui ouvrant ainsi grande la porte, d’empereur de la future grande Nation de Russie, une fois les dissidents baltes entrés dans le rang.
N’étaient-ce pas ainsi que les évènements des trente années passées, démontraient à l’évidence la certitude de ces prévisions.
Un logiciel inopérant.
Les données collectées sont ensuite entrées dans le logiciel pour réaliser l’application.
Si vous confiez l’écriture d’un logiciel à des techniciens compétents en leur fixant un objectif de simple efficacité et de sécurité, vous obtiendrez un bon résultat.
Si vous imposez aux mêmes techniciens des obligations dictés par le seul objectif de « se faire valoir » vous n’obtiendrait que l’apparence de l’efficacité.
Votre machine moulinera alors une bouillie infame en vous proposant des options parfaitement inopérantes bien qu’apparemment séduisantes.
C’est ainsi que tout le système Russe est perverti par les contraintes relationnelles qu’il impose à ses représentants.
Plaire pour profiter, ne pas déplaire pour survivre, cacher ses doutes, masquer ses émotions, gérer l’adversité par l’agressivité, constituent les bases qui détermine le fondement de toute action.
La justification utile.
Pour s’en convaincre, de telles défaillances méritent la fabrique organisée d’une justification « solide ».
Occultée dans sa globalité, transformée et aménagée au grès du détail retenu à ces fins, la manipulation de l’Histoire permet de se rassurer.
Quoi de mieux que de se fabriquer un passé inventé pour consolider un avenir incertain.
Quoi de plus solide que la foi qui n’a plus besoin de raison pour exister.
Quoi de plus rassurant pour son peuple, ainsi conforté dans sa grandeur.
Inébranlable volonté.
Pourtant, rien ne marche, comme prévu.
Ces Ukrainiens têtus qui s’acharnent à se défendre, ces américains pervers qui inondent de leurs armes, ces européens qui prétendent assécher la Russie avec leur ridicules sanctions et même ce clown de saltimbanque homosexuel qui fait des conférences à tout va.
Je vais couper les têtes de ceux qui m’ont trompé.