Scénario méconnu, mais fin connue.

On ne connait pas le scénario qui s’écrit, mais on connait la fin du film.
La Russie sortira lessivée de cette incroyable aventure, et la terre qui brûle s’en fout !

L’absolue nécessité de sauver la planète va supplanter toutes les autres considérations en nous imposant un cocktail inévitable d’un mélange : « innovation, souffrance, paupérisation ».

Le chantage de Poutine et les restrictions de fournitures à l’Europe d’hydrocarbures ne font, en fait qu’accélérer l’impératif vital, imposé par l’écologie. En fait, Poutine se prive de quelques années de recettes mirobolantes, qui lui feront défaut, pour l’assistance de son pays, à court terme.

La Russie de Poutine défend l’idée que la polarisation en cours organise une nouvelle répartition des pouvoirs, et que l’occident décadent perd sa place, au profit des puissances en devenir du monde Asie-Pacifique, dont il pense faire partie.

Peu importe que cela soit vrai ou faux, car même si l’équilibre change, la pression écologique irréversible, rend caduque les effets d’une suprématie économique et politique, par le fait que chaque pays n’aura plus, à très court terme, comme seul objectif que de sauver sa population.

Que l’Asie devienne le pouvoir mondial le plus fort, au détriment de l’Amérique du Nord et des occidentaux, ne modifiera que très peu, si cela se produit, les décisions qui, de toute façon, s’imposeront à l’ensemble du monde.   

Poutine, en mauvais visionnaire, croit que son pétrole et son gaz, vont le sauver.
En fait c’est l’eau et les futures terres dégelées de Sibérie qui pourraient l’aider à survivre.
Mais aveuglé par sa soif du pouvoir, il ne peut voir le problème que par le  « petit bout de la lorgnette ».

En effet, sa force, qui tient actuellement dans sa capacité de production d’énergies fossiles, va très rapidement s’estomper, par l’inévitable abandon d’utilisation de ces énergies, dicté par nécessité écologique.

Le pouvoir russe actuel est basé sur sa seule capacité de nuisance et cette option est obligatoirement déclinante, supplantée à très court terme par les contraintes imposées pour la survie de la terre.

Personne ne viendra au secours de la Russie quand elle sera le vassal d’autres puissances, notamment de la Chine ou de l’Inde, qui, pour la survie de leurs populations, n’hésiteront pas à accaparer les réserves d’eau et les terres cultivables d’une Russie, trop faible pour réagir. 

Le chantage que Poutine pratique, consiste simplement à coller un sparadrap, pour ralentir le saignement ponctuel d’une égratignure, provoqué par un cancer irréversible. Cela évite de salir momentanément le T-shirt, mais ne soigne en rien la maladie. Il passe à côté de sa chimio.

Donc, blocage du prix du pétrole ou du gaz, libération de Kharkiv, fermeture du robinet russe vers l’Europe, rapport Russie/Chine, Inde/Turquie ou Corée/Taiwan ou autres, et même mauvais nuage radioactif de Zaporijjia, ne ramèneront pas l’état de la planète 300 ans en arrière.

Ce ne sont seulement, avec une vision sur l’avenir de l’humanité, que des variantes du scénario, qui ne modifient pas la fin du film.   

Poutine subit le poids de l’encrage d’une idéologie dirigée de longue date. Pour perdurer, elle a installé, dans son cerveau, des dogmes irréversibles, qui lui interdisent une vision générale et objective de la situation.
Il réagit donc à l’instinct, par des mesures dictées par la situation de l’instant et souvent en simples représailles à tel ou tel évènement.
Son apparence, sa tenue, son image, trompe cette attitude désordonnée.
On l’imaginerait calme et posé, calculateur et raisonné. Il est chamboulé, perturbé par les circonstances qui l’éloignent de son rêve.
Comme toutes les contradictions sont étouffées dans le risque de la répression, il ne se donne aucune chance d’évoluer vers le raisonnement.
Il gère ce grand pays, comme un animal pourchassé, gère sa fuite en zig-zag, vers le ravin, au fil des obstacles.
Cela le rend imprévisible car il ne sait pas, lui-même, où il va.
Serait-il possible qu’il nous impose la double peine de rendre impossible la survie de l’humain avant même d’espérer la survie de la terre ?

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