Résilience ?

Un Russe vit avec un salaire mensuel médian de 630 €, (soit 1008 € en valeur d’achat France) dans un pays possédant les plus grandes réserves mondiales d’énergies fossiles, et dirigé par un dictateur, qui envoi sur le champ de bataille sa jeunesse pour répondre au besoin d’une guerre incomprise et perdue d’avance.

Un Français vit avec un salaire mensuel médian de 1800 €, dans un pays sans réserve d’énergies fossiles représentatives, et dirigé par un gouvernement démocratique qui ne fait la guerre à personne.

Et pourtant, 85 % des travailleurs russes se disent satisfaits de leur vie et de leur travail, y compris de leur rémunération alors que 60 % de français s’en disent mécontents ?

Comment expliquer cet abîme de résilience ?

S’agit-il d’une différence due à la physiologie génétique ou bien à l’empreinte du vécu ?
Les Russes slaves seraient-ils si différents de nous génétiquement ou bien leurs réactions seraient-elles dictées par la mémoire inconsciente de leur vécu, dans le passé ?

Une autre hypothèse parait envisageable : celle de l’adaptation à l’environnement.
En effet, les conditions qui nous entourent pourraient déterminer notre positionnement, soit par contraintes, soit adaptation naturelle à la recherche du meilleur confort possible, en fonction des circonstances.

Cette dernière option nous oblige au constat désagréable de nos lacunes de raisonnement.

En effet, si les Russes vivent sous l’emprise d’une dictature qui restreint leur liberté d’agir, de dire et de revendiquer, nous, occidentaux, pouvons agir librement et exprimer nos mécontentements, sans conséquences,  aussi bien dans les urnes que dans la rue.

La logique voudrait que nous cherchions à préserver ce privilège sans prendre le moindre risque de le perdre.
Cela n’est pas vraiment le cas, puisqu’une bonne moitié de notre population remet notre système de gouvernance en question, pour préférer confier leur sort entre les mains de dirigeants dont les programmes politiques sont, soit plus répressifs, soit populistes et surtout, plus incertains.

Cette attitude ne peut être guidée que par trois raisons.
La première est l’aveuglement qui nous interdirait de nous projeter à court terme.
La seconde est notre incapacité d’observation de la réalité concrète de notre situation générale.
La troisième réside dans notre incapacité à raisonner logiquement, par nous-même, en préférant l’illusion d’un menu « tout compris » dont on ne connait pas le prix.

Dans les trois cas, une faiblesse de raisonnement qui enrichit nos souffrances à venir.

C’est peut-être d’ailleurs pour cela que notre monde actuel glisse vers plus d’autocratie que de démocratie.

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