A la recherche du magot planqué

Ça y est, c’est décidé, je me lance dans la chasse au trésor.

Quel bonheur que l’idée de me replonger dans l’aventure de mes douze ans en vibrant à la lecture de l’île au trésor de Stevenson, des aventures de Tom Sawyer découvrant le trésor de Joe l’indien ou en fantasmant sur la carte du pirate William Kidd !

Vous me direz : « Quel idée saugrenue de te lancer un tel défi à ton âge avancé ? »

Oui, mais voilà, tous les indices me conduisent à penser que cette fois, pour de vrai,
trésor il y a.
Voilà plus de 50 ans qu’il est planqué tellement profondément que j’ai besoin de vous pour le faire remonter à la surface. Je n’y arriverais pas tout seul.

Il se dénomme « le magot des pirates de la République » en faisant référence à ces enfouisseurs, pseudos corsaires, tous disparus aujourd’hui.

J’ai besoin de partenaires participatifs, aussi suis-je obligé de vous convaincre de l’existence de ce trésor pour bénéficier de votre plus grande motivation. Je ne vais rien vous révéler que vous ne pourriez avoir vous-mêmes trouvés, fallait-il encore savoir regarder!

C’est de mon balcon, allée de Tourny à Bordeaux, que j’observais en ce mardi 7 mars, la foule colorée de manifestants, hurlant des slogans improbables, qui se dirigeait vaillamment vers la « grillade merguez partie » qui se préparait Place de la Bourse.
Sur les ondes, France Inter confirmait le bien-fondé de cette participation massive, par le fait que le dernier sondage de l’institut « Sépouvré » , démontrait que 70 % des français approuvait la revendication.
Cette communion nationale déclenchait un déclic !

C’était donc sûr, rien n’exigeait qu’il faille travailler deux ans de plus pour pérenniser un régime de retraite en pleine santé.

L’insistance d’un Macron, accroché à sa réforme comme un caprice à la raison, ne cachait-t-il pas une entourloupe à grande échelle ? Cela m’a mis la puce à l’oreille. Pourquoi ce jeune président pensait-il déjà à sa retraite, pensait il y arriver si démunit ? Craignait-il que la pension de Brigitte n’y suffise pas ?

Que nenni, aucune logique ne masquait la forfaiture, il fallait chercher ailleurs.

La réponse était sous mes yeux. Je me replongeais dans l’insondable et très pédagogique article du charismatique Olivier Dussopt, dans les Echos, pour découvrir les méandres du fonctionnement du régime de retraite par répartition, ou les jeunes payeurs en activité financent les pensions des vieux retraités.

J’y relevais que le taux de fécondité, à savoir donc le nombre d’enfants que mettaient aux monde nos mamans , avait baissé de 23 % depuis 1970. Avec en moyenne 2,5 enfants en 1970 pour 1,80 en 2020, c’est sûr que les payeurs manqueraient bientôt à l’appel !
Et cela d’autant plus que si en 1970 un retraité bénéficiait de sa pension pendant 14 années, il fallait maintenant payer pendant 22 ans, car à âge de départ égal, nous vivions en moyenne 8 ans de plus.

Dès lors, je ne pouvais réfréner l’activité de mon cortex temporal (partie du cerveau largement utilisé pour l’intelligence générale), pour constater qu’avec 23 % de payeurs en moins, pour payer 58 % plus longtemps, on équilibrait les comptes, comme le partageaient, tout de même, quelques 30 millions de français.

Je vous laisse alors imaginer, les centaines de milliards d’euros, que ce système a assurément rapporté ces 50 dernières années, particulièrement prolifiques.
Qu’est-il advenu de ce trésor qui ne se retrouve pas dans les caisses de organismes de retraites ? Comment a-t-il disparu ? Où l’ont-ils planqué ?

A nous de le trouver.

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