
• L’essentiel de la journée de l’Homo Sapien était consacré aux activités utiles à sa survie. (se nourrir, se protéger, se soigner)
Les 10 % restants étaient répartis entre la fonction reproductrice, l’expression artistique et le partage social.
• La durée d’une vie en occident en 1900 offrait (en moyenne) 500.000 heures, réparties entre le sommeil pour 40 % (200.000 h), le travail pour 40 % (200.000 h), et le temps disponible pour 20 % (100.000 h)
• Un siècle plus tard, en 2000, la vie nous offrait 700.000 heures de vie, réparties à hauteur de 200.000 heures (30%) pour le sommeil, 70.000 heures (10 %) pour le travail, 30.000 heures (5%) pour les études, et 400.000 heures (55 %) de temps disponible.
Cette courbe à progression géométrique est exponentielle en ce qui concerne l’évolution du temps disponible.
Penser que la « société du temps libre », chère à Martine Aubry, a déjà les moyens d’exister, reste à prouver.
En effet la croissance exponentielle se définit comme une évolution qui varie de plus en plus vite au cours du temps, mais qui atteint toujours une limite divergente.
De plus nous savons aujourd’hui, que ce modèle de croissance, a épuisé les ressources naturelles à tel point que ce phénomène peut remettre en question nos conditions de vie sur notre planète en péril.
Sans compter également, que ces cinquante dernières années, notre organisation économique nous a permis un endettement excessif dont la charge de remboursement est transférée aux générations à venir. Durant cette récente période, cette croissance du temps libre, l’a donc été à crédit.
Il est donc probable que la limite divergente soit atteinte et que nous soyons dans l’obligation, à court terme, de produire mieux et peut-être, de travailler plus et cela d’autant plus que l’évolution démographique vit ses dernières décennies de croissance.