Les anges de l’enfer

De nos jours, pour la plupart d’entre nous, vivant en France, il ne faut vraiment pas avoir honte pour pleurnicher sur son sort.

Qui n’est pas informé des grandes misères de ce monde ? Comment juger de sa qualité de vie si ce n’est par comparaison ?

A l’exclusion des très pauvres, ou de ceux que la vie a affecté d’un malheur personnel, beaucoup se prétendent en souffrance permanente, sans vraie liberté, sans égalité, et semblent mener un combat de survie pour se nourrir, se soigner ou se loger.

Les médias nous les présentent ainsi :
Au supermarché, en consultant sur leur smartphone connecté la notation nutritive du produit convoité, ils se lamentent sur l’inflation.
En chargeant le caddy de courses dans le coffre de leur Megane, ils font la liste de tout ce qu’ils n’ont pas pu acheter.
En garant leur véhicule sur le parking de leur immeuble, ils pleurent sur la consommation électrique de leur appartement.
Même le début du film sur Netflix est l’occasion de râler sur l’ancienneté de leur canapé.

Sont-ils les anges de l’enfer ou plutôt les démons du paradis ?

En détestant leur présent et en désespérant de leur avenir, ils gâchent leur vie et pourrissent celle des autres.

Le salaire médian d’un français est 4 fois supérieur à la moyenne mondiale, 8 fois supérieur à l’Afrique et 3 fois à celui d’un russe qui vit en moyenne avec 608 € par mois. Mais comment font donc toutes ces populations pour survivre avec de tels revenus ?

C’est agresser une personne ou une catégorie sociale que d’affirmer qu’elle n’est peut-être pas aussi malheureuse qu’elle le prétend.

En France, ce n’est pas un privilège que de jouir de droits et d’avantages car c’est une injustice d’en être privé.

Si, dans la rue, il marche, tête baissé sur son écran, c’est pour valider la réalité de sa misère, en observant le revenu Monégasque ou Luxembourgeois.

Il justifie sa détestation des très riches au seul fait qu’il n’en fait pas partie.

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