Appel privé !

Bonjour Donald, il conviendrait que nous signions un accord entre la France et les Etats-Unis. Je t’invite à venir à l’Elysée, signer ce document sur lequel nous avons beaucoup travaillé.

De quoi donc me parles-tu ?

C’est simple en fait. J’ai remarqué, comme le reste du monde d’ailleurs, ton talent exceptionnel pour passer des deals de rééquilibrage de situation. Ainsi, lors de ta dernière rencontre avec Zelinsky, nous avons tous observés ta générosité et ta compassion avec ce saltimbanque ukrainien qui ne daigne même pas reconnaître que sans toi et sans ta généreuse assistance 40 millions d’Ukrainiens seraient sous la domination de Poutine. Cinq cents milliards ne sont en fait qu’un remboursement de reconnaissance des sommes que tu as investies avec un taux normal d’inflation, puisque tout a quand même augmenté beaucoup, n’est-ce pas ?

Cette situation insupportable a réveillé en moi quelques souvenirs historiques que je soumets à ton sens inné de l’équité. Ainsi, je suis tombé sur une lettre que le 7 juin 1777, le marquis de La Fayette, écrivait à sa femme :

« Défenseur de cette liberté que j’idolâtre, libre moi-même plus que personne, en venant comme ami offrir mes services à cette république des États-Unis si intéressante, je n’y porte nul intérêt personnel. Le bonheur de l’Amérique est intimement lié au bonheur de toute l’humanité ; elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l’honnêteté, de la tolérance, de l’égalité et d’une tranquille liberté. »

Je suis certain que ton humilité naturelle ne peut que reconnaître que si sans ton immense effort à permettre à l’Ukraine de se défendre, ce pays serait russe aujourd’hui, de même, sans le combat des Français, et les quelques milliers de morts dans leurs troupes, tu ne serais pas là à m’écouter puisque tu n’existerais simplement pas ou bien, au mieux, tes ancêtres seraient-ils retournés à leur origine germanique, du côté des profiteurs qui arnaquent ton pays. Je me demande aussi combien peuvent bien valoir aujourd’hui les quelque deux millions de kilomètres carrés cédés en 1803 par Napoléon au prix de 3 cents l’acre.

Je pense donc équitable de te demander un remboursement de ces efforts dont je te laisse calculer le prix avec la même précision que celle dont tu fais actuellement preuve.

Cela fait, tu pourras de ton côté nous réclamer le remboursement de l’intervention militaire du 6 juin 1944 qui a quand même coûté le sacrifice de 150.000 de tes concitoyens au profit de notre propre liberté.

Je ne sais pas si ainsi nos comptes seront soldés et qui en sortira plus ou moins riches, mais je suis sûr que cette méthode nous fera, peut-être, gagner en moyens financiers ce qu’elle nous fera assurément perdre en humanité.

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