Chine, for ever,

Le Parti Communiste Chinois vient d’élaborer un plan de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Certainement sous-traité à un élève de fin de primaire, il comporte douze points lénifiants.

Il s’agit, en fait, d’une liste de recommandations sur la bonne conduite qui convient aux gens de bonne volonté.
Il démontre surtout la perfidie des Chinois qui, à travers ce document enfantin, cherchent à mettre en évidence leur désir de paix, tout en espérant que le conflit dure.

Les quelques centaines de morts quotidiens pèsent si peu face à l’attrait que représente la richesse du sol et du sous-sol Sibérien, qu’ils espèrent bientôt à leur portée.

Pour que le fruit mûrisse et tombe, il convient d’épuiser suffisamment la Russie, quitte à l’aider discrètement dans la poursuite et l’usure du conflit, afin de la cueillir, dans un élan officiel de bienveillance et d’assistance.

Pour continuer le commerce avec l’Occident, indispensable à leur suprématie économique, il convient de se montrer magnanime, quitte à paraître ridicule.

Acheter des hydrocarbures à bas prix consentis par la Russie pour les revendre, avec une marge conséquente, favorise l’enrichissement et entretien la dépendance : n’est-ce pas là les meilleures conditions d’exploiter la manne des hydrocarbures russe ?

Investir en Afrique enrichit l’économie Chinoise et vassalise ces territoires qui ne demandent, au sortir d’une ancienne colonisation, que d’entrer dans une autre. Charge à Wagner de maintenir le désordre militaire et social, savamment installé par les dictateurs en place, quitte à leurs laisser un peu de la manne aurifère, pour capter l’essentiel des richesses africaines.

C’est par ailleurs, un bon exercice d’entrainement qui teste leur capacité à avancer masqué, comme l’Ukraine est un bon poste d’observation des réactions internationales à la future annexion de Taïwan.

Mais voilà, l’obsession de la Chine à devenir la première puissance mondiale aveugle son réalisme au point de bâcler la production de sa propagande. Elle en oubli l’importance de son statut moral.

A l’évidence très éloigné des concepts d’humanité, le PCC risque de rendre impossible l’acceptation et la reconnaissance de sa future super puissance, aux yeux du monde « civilisé ». Sans une image sinon irréprochable, au moins positive, le pari n’est pas gagné d’avance.
Face à cette difficulté, il est probable qu’elle n’hésitera pas, alors, à « passer en force », le moment venu.

Tout aussi convaincu que la Russie de l’absolu nécessité de reconstituer un empire perdu, l’idéologie prendra demain, le pas sur la logique du commerce. Xi Jinping et consorts n’hésiteront plus à montrer leurs vrais visages, que leur arsenal militaire leur permettra d’assumer.

Bien sûr, ils pourraient se contenter d’améliorer la qualité de vie de leur peuple mais cet objectif reste très secondaire face à la trace indélébile des pages d’un livre d’histoire.
La gloire de quelques-uns vaut bien la misère de tous les autres. N’est-ce pas le lot de toutes les dictatures ?